Jungle et temples

Plusieurs semaines passées dans la jungle cambodgienne et quelques lieux visités moins accessibles que ne peuvent l’être les temples d’Angkor Thom (៩ អង្គរធំ), ont fini par nourrir l’aventure que mon enfant intérieur souhaitait vivre. C’est très jeune, dans l’encyclopédie de plusieurs volumes « Tout l’Univers », que je découvrais l’existence de ces ruines lointaines et étranges. Ces arbres qui mangent la pierre, ces visages au regard serein et apaisant dans le profond d’une jungle luxuriante sans fin me fascinaient. L’Histoire résonnait en moi comme une expédition à la Indiana Jones mêlée au vieux Jumanji… Sur place, l’expédition s’annonce finalement moins piégée et plus calme que mes références d’adolescent…Malgré un nombre incalculable de péripéties mécaniques, c’est l’imagination qui fera le reste.

J’en ai passé des heures à recréer cette ambiance que l’on traverse de part en part. Des racines de PreiKuk (១ ប្រាសាទសំបូរព្រៃគុក) à la rivière sacrée de KbalSpean (២ ក្បាលស្ពាន), en passant par les villages perchés et flottants comme KampongPhluk (៤ កំពង់ភ្លុក). Se perdant sur le chemin de Khan (៣ ព្រះខ័ននៅកំពង់ស្វាយ) et des petites ruines de Kpul (៥ ប្រាសាទព្រះខ្ពុរ). De KohKer (៦ ប្រាសាទកោះកេរ្ដិ៍) à Kravan (៧ ប្រាសាទក្រវាន់) en passant par Ta Prohm (៨ ប្រាសាទតាព្រហ្ម), chauves-souris, mues de serpents et autre faune sauvage que l’on ne voit que trop peu, mais que l’on entend si souvent, rappellent que je ne suis jamais seul, et que si personne ne vous regarde, il existe toujours les totems pour vous surveiller…Le reste, c’est dans la tête.